door M.Co. © La Libre Belgique
Ecolo et Groen dressaient leur petit bilan annuel de la politique régionale bruxelloise, jeudi. Dans un contexte forcément particulier. “ Ce n’est pas un vrai gouvernement qui a une vraie majorité ”, résumait Bruno De Lille, chef de file des verts néerlandophones de Bruxelles. “ On constate aussi que certains parlementaires de la majorité font preuve d’une plus grande liberté qu’avant. ” Pour couper court à toute ambiguïté, il en a profité pour affirmer que les verts ne monteraient pas dans un nouvel exécutif bruxellois. C’est clair, c’est net. Et dans la droite ligne de la posture d’Ecolo depuis qu’il est courtisé par le CDH pour renverser les majorités côté francophone.
Le mauvais bulletin de la majorité
Zoé Genot, cheffe du groupe Ecolo au Parlement bruxellois, insiste sur le fait que son groupe poursuivra dans la ligne “constructive” qui est la sienne depuis son rejet dans l’opposition en Région bruxelloise, en 2014. “ Nous sommes prêts à voter tout texte permettant une amélioration, même minime , dit-elle. Nous allons d’ailleurs voter en faveur de l’ordonnance déposée par Didier Gosuin (ministre Défi de l’Emploi) pour permettre à l’administration bruxelloise de faire des tests de situation pour lutter contre la discrimination à l’embauche .”
Ce n’est pas pour cela que les verts délivrent un bon bulletin à la majorité bruxelloise en place. Ils décrivent une secrétaire d’Etat chargée de la Propreté publique, Fadila Laanan (PS), refusant de livrer des informations financières sur l’agence Bruxelles-Propreté ou lançant un Selor régional dont la mise en œuvre ne réglera pas à court terme la politisation accrue de l’administration. Pascal Smet (SP.A)? Un ministre de la Mobilité “ excellent pour annoncer des plans à la presse, mais moins bon pour les mettre en œuvre ”, résume Bruno De Lille, citant les plans vélo, taxi ou stationnement qui, tous, peinent à être finalisés. Le plan tunnels est fustigé car il serait lancé sans réelle évaluation à long terme de l’utilité de chaque ouvrage d’art.
Pour Zoé Genot, Rudi Vervoort concentre le pouvoir socialiste dans toute une série de leviers de développement territorial et économique. Céline Fremault (ministre CDH de l’Environnement) est quant à elle recalée en raison d’efforts jugés insuffisants pour améliorer la qualité de l’air dans la capitale.
Dit artikel verscheen op 14 juli 2017 in La Libre Belgique