door A.-C.B. et P. Hn. © Le Soir
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Un impact sur la sécurité routière
Il y a encore trop de blessés sur les routes. En Région bruxelloise, il y a eu, en 2016, 3.850 accidents avec blessés, qui ont fait 4.537 victimes. Onze d’entre elles ont perdu la vie. La réduction de ces chiffres constitue la principale motivation des ministres Pascal Smet et Bianca Debaets. Ces derniers s’inspirent d’exemples étrangers : à Gand, le nombre d’accidents a baissé de 4 % en deux ans grâce à la zone 30. « Quand on roule moins vite, on a davantage le temps de voir le danger » , commente Nicolas Louvet, directeur du cabinet 6-T, un bureau d’études sur la mobilité. Les distances de freinage sont moins élevées lorsqu’on roule moins vite (6,75 mètres à 30 km/h contre 18,75 à 50 km/h, par temps de pluie).
Cela améliore la qualité de vie. « Une zone 30 pour protéger les quartiers fait tout son sens (moins de bruit, plus sûr, moins de circulation…) » , commente-t-on au cabinet de la ministre de l’Environnement Céline Fremault (CDH). Cet argument est également mis en évidence par Ecolo et Groen dans leur proposition d’ordonnance : « Une zone 30 en milieu urbain réduit le bruit généré par la circulation de 3 à 4 décibels par rapport aux zones 50. Cela semble peu, mais la différence est salutaire , avancent les députés verts Céline Delforge et Bruno De Lille. D’après l’Organisation mondiale de la Santé, 245.000 personnes tombent malades chaque année en Europe à cause du bruit de la circulation.»
Cela diminue les émissions de CO 2 . Une étude de l’université de Gand a étudié les effets d’une limitation de la vitesse sur les émissions. Elle a montré que les émissions de CO 2 et de NO x baissent lorsque la vitesse passe de 50 à 30 km/h. Nicolas Louvet commente : « L’effet sur la pollution dépend des véhicules et des moteurs. Ce qui est certain, c’est que lorsqu’on roule à vitesse constante, on pollue moins. »
Dit artikel verscheen op 14 november 2017 in Le Soir.