door Richard De Wulf © La Dernière Heure
La plupart des communes bruxelloises comptent au minimum un tiers de femmes dans leur collège des bourgmestre et échevins aujourd’hui. Mais à Bruxelles, huit communes se trouvent encore sous ce seuil. Il s’agit de Berchem, Etterbeek, Forest, Saint-Gilles, Saint-Josse, Schaerbeek, Watermael-Boitsfort et Woluwe-Saint-Pierre.
La situation va pourtant bientôt changer pour ces communes puisqu’une ordonnance a été approuvée hier par l’ensemble des partis politiques, sauf la NV-A, lors de la Commission des affaires intérieures au parlement bruxellois. L’objectif du texte est de tendre vers la parité dans les collèges communaux à Bruxelles. La proposition d’ordonnance a été portée par les députés Barbara Trachte (Ecolo), Bruno De Lille (Groen), Christos Doulkeridis (Ecolo) et Viviane Tietelbaum (MR) dans la foulée de celle votée récemment au parlement wallon. “L’adoption du texte en Wallonie nous a permis de relancer la discussion qu’on avait déjà mise sur la table en 2015” , explique Barbara Trachte.
La proposition oblige tous les collèges des bourgmestre et échevins à Bruxelles à avoir une représentation de minimum un tiers
du sexe minoritaire dans sa composition dès 2018, soit pour la formation des prochaines majorités communales. “Cela va permettre d’avoir plus de femmes pour les postes à responsabilité dans les communes. Pour le moment, il n’y en a pas énormément” , développe Barbara Trachte.
Deux mécanismes ont été ajoutés au système pour offrir plus de souplesse lors des compositions des futurs collèges communaux. Le président du CPAS pourra ou non être comptabilisé dans le calcul. Ça sera également le cas concernant l’échevin surnuméraire du groupe linguistique minoritaire. “Ce texte a été négocié avec les autres partis. On a tenu compte des avis des autres, mais aussi des spécificités bruxelloises, bien entendu, comme l’échevin surnuméraire flamand” , souligne Barbara Trachte. La proposition d’ordonnance prévoit aussi de verrouiller le pourcentage minimal lors du remplacement d’un échevin.
Le texte est à présent entre les mains du Conseil d’État qui pourra remettre des remarques et des avis. Mais la proposition d’ordonnance sera votée d’ici la fin de l’année 2017.
Ce nouveau texte vient donc s’ajouter au principe d’alternance hommes-femmes qui concernera l’entièreté de chaque liste électorale. Cette mesure dite de la tirette complète entrera également en vigueur pour les prochaines élections communales de 2018.
Dit artikel verscheen op 18 oktober 2017 in La Dernière Heure.