door P.LE © Le Soir / BELGA
Un document interne ferait état d’un déficit alarmant pour 2019. Les verts invitent la ministre de tutelle à s’expliquer devant le parlement.
L’avis de tempête se poursuit de plus belle concernant l’Agence Bruxelles Propreté (ABP). Après l’annonce d’une plainte déposée devant la Commission européenne par Go4Circle, une fédération privée concurrente, qui accuse l’ABP d’utiliser des subsides pour développer ses activités commerciales, nos confrères deL’Écho font cette fois état de l’existence d’un document alarmant sur la situation budgétaire de l’opérateur bruxellois de ramassage des déchets. Rédigé par la direction, à l’attention des organisations syndicales, il évoque un déficit attendu de 51 millions d’euros pour 2019.
Ce dernier s’articulerait comme suit : 8,5 millions d’euros de déficit pour l’année en cours ; 9 millions de provisions pour le personnel et 34 millions de retenue sur sa dotation régionale. Cette retenue lui avait été imposée l’année dernière par un tribunal depremière instance suite à une première action du secteur privé sur fond de concurrence déloyale. Les chefs de groupe Ecolo et Groen au parlement bruxellois, Zoé Genot et BrunoDe Lille, veulent que la secrétaire d’État en charge de la Propreté publique, Fadila Laanan (PS), vienne s’expliquer quant à la situation del’agence Bruxelles-Propreté (ABP), qu’ils estiment « au bord de la faillite ».
Les écologistes soulignent qu’ils dénoncent depuis des années les multiples dysfonctionnements à l’ABP. Ils disent désormais craindre pour le fonctionnement des services de collecte des déchets, la propreté et l’emploi à l’Agence. « Je suis abasourdie. Il y a un an, la ministre assurait que l’amputation de la dotation à l’ABP n’aurait aucune conséquence sur le personnel. Aujourd’hui, on apprend que la viabilité de l’Agence est en jeu », s’insurge Zoé Genot. « Nous demandons donc à Madame Laanan de venir s’expliquer au parlement. Devant ce risque de faillite, il serait inacceptable que le président du parlement refuse notre demande de convocation d’urgence de la commission environnement. L’opacité n’a que trop duré. Nous espérons que tous les partis soutiendront cette nécessaire transparence. »
Du côté du MR, la critique fuse également. « La secrétaire d’État en charge de la tutelle sur l’ABP annonce seulement aujourd’hui un audit externe dont le soumissionnaire n’a toujours pas été désigné. Cet audit est réclamé depuis 2014 par le groupe MR à la Région bruxelloise », tonne Françoise Schepmans, tête de liste aux régionales. Elle dit regretter le manque deréactivité du gouvernement bruxellois pour trouver des solutions aux problèmes structurels de l’ABP tout en insistant sur la nécessité depréserver l’emploi au sein de l’agence. « Au-delà de la question du litige sur la dotation, il est urgent de moderniser l’ABP par la mise en place d’un système de collecte différencié et innovant épousant les spécificités des quartiers et intégrant les nouvelles technologies », conclut-elle.
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