door Pierre Vassart © Le Soir
Le bilan sévère du gouvernement bruxellois par le groupe Ecolo-Groen
Les députés bruxellois chefs de groupe Ecolo-Groen Zoé Genot et Bruno De Lille se sont livrés jeudi à l’exercice, classique de la part d’un parti dans l’opposition, d’établir leur bilan de l’année parlementaire du gouvernement bruxellois, lui attribuant une note dossier par dossier. C’est donc sans surprise qu’ils ont busé le gouvernement « avec possibilité de réussir un examen de repêchage » (lire ci-contre). Plus surprenant, les Verts se sont montrés particulièrement sévères à l’égard du ministre-président Rudi Vervoort, celui-ci se voyant qualifié de « concierge de la capitale de l’Europe ». Zoé Genot développe ces critiques.
Bruno De Lille décrit Rudi Vervoort comme « un capitaine qui agit comme un concierge »…
A Bruxelles, tout est là pour faire fonctionner Bruxelles. On a toute une série d’outils grâce à la régionalisation qui nous permettront de faire du travail sur mesure. On s’est plaint pendant des années que la politique du fédéral était inadéquate par rapport aux Bruxellois. Maintenant, on a ces outils et on ne les utilise pas. Or, il faut que les Bruxellois prennent leurs responsabilités, alors que le “Brussels bashing” est si présent. Il faut un gouvernement fort, qui avance, qui montre qu’il prend des décisions.
Rudi Vervoort est le chef d’un gouvernement de coalition large. Ecolo est en général plutôt partisan de la concertation, non ?
Oui mais la concertation, ça s’organise. Si tout le monde s’occupe de ses petites affaires dans son coin et qu’on se contente d’avoir vaguement un filet minimum, on n’est pas dans la concertation. La concertation, c’est un capitaine qui met les gens autour de la table, qui identifie les différents intérêts, et qui essaie soit de trouver un consensus, soit de trancher. On n’a pas du tout l’impression que Rudi Vervoort prend les manettes, alors que dans cette situation post-attentats, il y a vraiment des choses à faire.
(…)
Il y a tout de même des projets importants qui avancent.
Oui mais Rudi Vervoort est ligoté par les bétonneurs. Dans le schéma directeur Midi, par exemple, on attend qu’il soit au-dessus de la mêlée, qu’il analyse les besoins et qu’il fasse de grandes propositions d’équilibre. Mais on a l’impression que ce sont plutôt les promoteurs qui lui dictent leurs impératifs économiques et que lui voit ce qu’il peut faire dans la faible marge qui lui reste. Or un schéma directeur, c’est pour faire exactement le contraire. D’ailleurs, il est aussi ligoté par les bourgmestres.
Aussi?
Que ce soit pour la politique de stationnement ou la politique de la mobilité, par exemple. Ce n’est pas aux bourgmestres à décider. Mais quand je demande pourquoi il y a moins de bus dans le centre alors qu’il y a un piétonnier, on me répond que la Ville de Bruxelles ne veut plus de bus articulés. Mais ce n’est pas à elle à décider ! Et le tram 71 : Ils ont cédé sous la pression d’Ixelles. Résultat : on constate pour la première fois depuis des années une baisse de la vitesse commerciale des transports en commun.
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