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Transformer en toilettes inclusives toutes les toilettes disponibles dans les bâtiments publics régionaux et communaux. C’est l’objet de la proposition déposée par Bruno De Lille (Groen) au parlement pour encourager le gouvernement à œuvrer dans ce sens afin d’aider les personnes transgenres.
Quand elles entrent dans les toilettes publiques, les personnes transgenres sont souvent confrontées à des personnes qui leur lancent : vous n’avez rien à faire dans ces toilettes. Le député régional Bruno De Lille veut qu’on remédie à cette situation. « Ces remarques ont un impact assez important sur la psychologie et même sur la santé des personnes transgenres car cela les amène parfois à éviter d’encore se rendre dans les toilettes publiques . »
Et l’élu Groen rappelle. « Les personnes transgenres ne forment pas un troisième sexe. Elles sont en route, elles cherchent le genre qui leur va le mieux . » En clair, elles n’ont pas toujours l’apparence du sexe dans lequel elles veulent vivre. « Le physique joue un rôle. Si la personne est au début de son processus de changement, elle peut se sentir homme et vouloir aller dans les toilettes hommes tout en ayant encore des seins, par exemple. Ce processus ne se fait pas en une fois. Et parfois la personne ne subit pas toutes les opérations qui lui permettraient d’aller au bout de sa transformation. Même si la plupart vont faire des pas pour changer leur apparence, ce n’est pas facile . »
Bruno De Lille voudrait que soit mis en place, dans tous les bâtiments publics régionaux mais aussi communaux, un signe distinctif à l’entrée permettant aux personnes transgenres « se sentant homme » d’aller dans les toilettes hommes et idem pour les transgenres se sentant être femme. Dans le texte de la proposition de résolution qui va être discutée au parlement, il distingue trois types de situation. « Dans les toilettes publiques où hommes et femmes sont séparés, je propose qu’on appose à l’entrée un logo qui indique que les transgenres sont bienvenus. Pour éviter qu’un transgenre ayant l’apparence d‘un homme et entrant dans les toilettes réservées aux dames, s’entende dire par une femme qu’elle va appeler la police ! Cela a un côté symbolique, il s’agit de changer cette pression sociale. Pour le choix du logo, je propose
qu’on se concerte avec les associations transgenres . » Deuxième cas de figure, le voisinage de deux toilettes identiques unisexe, une pour les hommes et une pour les femmes. « On voit cela au parlement notamment… je suggère qu’on enlève le pictogramme actuel et qu’on le remplace simplement par « W.C . »
Enfin, il y a les grands rassemblements dans l’espace public. « Personne n’oblige de prévoir des toilettes provisoires hommes et dames. Je propose qu’on place désormais des toilettes sans distinction . »
Pas encore adopté, le texte va faire l’objet d’auditions mais Bruno De Lille espère qu’il sera approuvé avant les vacances parlementaires.
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